Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Contrastes
30 mai 2007

Un pas romantique

Il m'arrive parfois, au détour de ma route, de penser que le soir peut parfois réserver des surprises que le matin ne prévoyait pas.Et alors que les décisions parfois futiles prises le matin peuvent ouvrir des portes pour le soir.
C'est alors que je décidais ce matin de ne pas prendre mon moyen de transport ordinaire pour me rendre à mon travail, en deux roues, le temps peu clément, me poussait alors à prendre cette décision, pensant d'une part à ma coiffure ébouriffée colmatée par un gel béton, mais également à la chaleur de mon corps que je voulais conserver et que, assis sur l'engin dévalant les rues de la capitale, il m'eut été difficile de garder à une température agréable pour moi en cette journée printanière pour la calendrier mais automnale pour le ciel. En clair, j'avais décidé de prendre le train pour me rendre à la gare St Lazare.
Au sortir de mon travail, alors que je gagnais un des wagons déjà à quai, mon oeil décidément très aiguisé fut attiré par une silouhette debout, dans le wagon. De cette silouhette, je me vis transpercé d'un regard insicif mais non moins engagé. D'abord naturellement poussé par un mouvement de tête opposé et fuir ce regard inquisiteur, je me laissai caresser par ces yeux qui semblaient assez clairs et doux.
Les regards continuèrent leur échange duel, laissant apparaître de-ci de-là, un sourire esquissé, une chaleur supposée, une envie négligée.
Un seul arrêt me séparait du terminus, point de départ, à ma gare, point d'arrivée. Hasard du temps et de l'espace, notre destination était semblable. Un sourire appuyé marquait alors une entreprise engagée laissant toute possibilité à une nouvelle découverte sinon de l'esprit au moins du corps.
Le mur de la communication verbale fut brisé par "salut, ça va? ", formule simple mais visiblement efficace.
Quelques pas plus tard, nos corps se retrouvèrent entrelacés dans une alcôve paisible et douce, la peau était douce, la chaleur certaine, les baisers sucrés et l'haleine fraiche. Nous sentîmes une puissance intérieure dans cette communication, tentant d'abréger de longs discours par une démonstration physique et psychique, refusant de nous plier à une conclusion hâtive mais néanmoins naturelle. L'explosion émotive finit par mettre un terme à cet épisode; il était temps de regagner mon antre, me laver des résidus de la journée, qu'une grande ville peut mettre sur votre chemin, sans que vous ne l'ayez prévu, sans que vous ne vous aperceviez que la nature parfois peut très bien faire les choses.
Qu'il était doux alors de marcher lentement sous la pluie et de rentrer dans son univers intime, léger de toute pensée impure et pensant à l'eau ruisselante sur un corps chamboulé par les mains qui avaient laissé des traces si pures et au relief si tendre.

Phototh_que___2123_800

Publicité
Publicité
Commentaires
T
Elle est où l'alcôve ? A Saint Lazare ? Tu prendras ton scooter maintenant le matin même si il fait froid, ça te rafraichira les idées et les hormones.
Contrastes
Publicité
Archives
Contrastes
Publicité