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Contrastes
25 mai 2007

Tapis volant

Après le moment de poésie que je venais de vivre, il me fallait reprendre l'air enfumé de la salle, du bar et de la piste où des bretons déchaînés communiquaient avec leur corps. De retour dans la lumière, mon meilleur ami et son Toon's boy me regardèrent d'un oeil dubitatif, pensant que ma découverte n'avait de hauteur que ma soif de l'inconnu, phrase qui je le conçois ne veut aboslument rien dire en l'état mais qu'il me plait à employer ici. Mais comme à nos habitudes fidèles, aucun jugement, aucune remarque sinon un léger sourire légèrement esquissé. Je crois qu'ils me connaissaient bien.
La soirée continuait sa route alors que moi, toujours en quête de découvertes exotiques, j'attendais de vivre la so famous too "danse du tapis", tradition complètement inconnue des parisiennes surexcitées mais respectée hors de paris comme un moment de fusion privilégié. Bercé par les us et coutûmes normands, mon corps aiguisé se languissait de pouvoir revivre ses années d'enfance mais dans un contexte quelque peu modifié.
Je dois bien dire que l'entreprise peut être vécue comme délicate, alors que les plus beaux spécimens se passent et se repassent le tapis devant les genoux pour baiser les joues de leur séducteur,  d'autres peuvent désespéremment tourner dans la ronde sans qu'âme ne veuille bien poser un regard complice ou tout simplement citadin. Dure réalité de la séduction, du charisme, de la plastique et de l'éphémère. Je fus quant à moi quelques fois au centre ne sachant que faire de ce tapis volant, hésitant entre la fidélité de mon amant précédent mais sans doute déjà dans d'autres univers romantiques, et la découverte de l'humain. Bien sûr, je choisis la seconde solution, laissant voguer mes pensées les plus naïves et profitant du bonheur de profiter de la chair, de lèvres suaves et si chaudes, communiquant ainsi avec le monde qui s'ouvrait à moi. Ces échanges me parurent tellement naturels, tellement évidents, que je ne pouvais que me sentir à l'aise dans un certain marasme désolant pour ceux qui devaient rester là sans attention particulière. Je ne pouvais quant à moi profiter de tout le monde. Mais je me promettai de revenir dans les lieux pour continuer peut-être la découverte du monde, de l'homme et de ses vices. Uniquement par plaisir. Uniquement pour le bonheur.

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