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Contrastes
26 août 2005

365 jours plus tard

« Quels plaisirs, quelles joies avait-il découverts ? » 365 jours plus tard… une année entière était passée, une autre commençait. Je reviens sur cette page alors qu’une autre se tourne. Entre chaos et désespoir, entre pleurs de chagrin et larmes de joie, entre plaisir du nouveau et curiosité du renouveau, les marques du temps se faisait sentir. Les jours d’abord et les événements ensuite, enchaînés, riches, constructifs. Je reviens après une année, pour continuer à faire vivre mon personnage, pour continuer à faire croire que la fiction peut toucher la réalité et la réalité flirter avec la fiction. Car je continue à croire que le hasard n’existe pas, que les rencontres différentes s’offrent à nous à un moment où nous ne le prévoyons pas pour que nous puissions en tirer quelque chose bien souvent d’indescriptible, simplement ressenti, ressenti simplement. Je m’efforcerai donc de continuer à aimer la vie même si la vie ne m’a pas toujours aimé. Parce qu’il fait bon vivre malgré tout, avec ses heurts intérieurs et ses questions qui nous taraudent, parce qu’il fait bon d’échanger avec d’autres, sur tout, sur rien, sur l’essentiel. Je terminais il y a un an par cette phrase : « Il manquera toujours quelque chose ou quelqu’un. » Certes, il est fréquent de pouvoir faire ce constat, finalement naturel, homme éternellement insatisfait mais où il demeure toujours une question. Le manque n'est-il pas le corollaire de l'espoir de la plénitude? L'atteinte de la plénitude de l'être par le bonheur et l'installation de sentiments de totale exaltation conduit au bord d'un précipice dans lequel se brise l'espoir. La satisfaction totale anéantit le désir de vivre. Le déséquilibre est source de mouvement et de dépassement de soi. Les autres nourrissent nos sentiments. Notre recherche perpétuelle nous conduit à découvrir l'infinie richesse des hommes, pour nous alimenter de leurs joyaux. Et il en est d'intarissables surtout ceux avec lesquels nous percevons des courants d'extrême positivité. C’est la richesse de l’homme et sa complexité aussi. Je continue à nourrir mes émotions et à les décrire au fil d’un temps que je ne peux maîtriser. Et je veux continuer à me souvenir ce que j’ai déjà écrit, mais le temps est un cycle éternel. Que faisons-nous de nos jours et de nos nuits à nous lever, agir, rêver, aimer, haïr, pleurer, rire, apprendre, nous nourrir, dormir, sinon de nous construire pour être bien, pour avoir moins mal. Nous ne savons pas ce que nous laisserons derrière nous comme trace. Je laisse une lettre, à qui veut la lire, à qui veut la comprendre pour croire enfin que nos émotions sont notre vie, que je ne peux vivre, comme personne, sans elles, mais qu’il est des fois où elles me pèsent, mais qu’il est des fois où elles m’enivrent, mais qu’il est des fois où elles me rassurent en me prouvant que cette journée est passée et que je suis toujours là. J’ai bien fait de la vivre. Elle était agréable. Je ferai tout pour que les jours suivants soient également ou plus intensément agréables. « Continue à t’enrichir » dit l’ami. Que je puisse m’enrichir des instants de la vie et que la vie puisse continuer à m’enrichir, les yeux ouverts, le regard calme, l’esprit serein. Comme la feuille attachée au bras d’un arbre, qui sent que l’automne va bientôt la détacher et bientôt portée par le vent, bousculée par le temps, elle pourra se poser sur une terre accueillante, où une autre vie l’attendra. Sans nul doute moins nourrie par la sève d’un tronc mais plus riche d’un été presque évanoui, encore tiède d’un soleil caressant, brunissant ses ardeurs et luisant son passé. Elle se reposera alors sur une terre fertile, qui continuera à nourrir ses passions, à faire vivre ses émotions et se laisser porter par la brise légère. En attendant, la feuille attendra que le vent vienne la caresser. Elle continue à vivre.
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